Les plantes aquatiques sont des organismes visibles à l’œil nu qui possèdent une tige, des feuilles et des racines contrairement aux algues avec lesquelles elles sont souvent confondues. Le terme indigène signifie qu’elles sont naturellement présentes dans le milieu.
Les plantes aquatiques indigènes sont très importantes pour les écosystèmes aquatiques comme les plantes terrestres le sont pour les milieux terrestres. Les plantes permettent la filtration de particules en suspension et elles capturent les éléments nutritifs présents dans l’eau et les sédiments. Le système racinaire des herbiers permet de limiter l’érosion en stabilisant le substrat des rives et du littoral. Plusieurs plantes aquatiques contribuent au bien-être de la faune aquatique en offrant un habitat et peuvent représenter une source de nourriture.
Par ailleurs, les plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) peuvent représenter un problème pour les plantes indigènes. Ces plantes exotiques sont dites envahissantes puisqu’elles peuvent occuper tout l’espace disponible et les ressources essentielles aux plantes indigènes. Les plantes indigènes sont souvent mal adaptées pour compétitionner contre les PAEE puisque ces dernières possèdent des avantages tels que l’absence de prédateurs.
Les plantes aquatiques sont essentielles et elles constituent un indicateur biologique. Par exemple, une augmentation de la quantité de plantes aquatiques peut indiquer un apport important en nutriments (phosphore et azote principalement) dans le lac. Ces apports provenant des activités humaines dans le bassin versant du lac peuvent amener une surabondance de plantes et ainsi nuire à certains usages en plus de diminuer la qualité de l’eau et accélérer le phénomène d’eutrophisation.
Que faut-il faire pour éviter la prolifération des plantes aquatiques ? Il ne faut surtout pas les arracher ! L’arrachage des plantes peut aggraver le problème. D’abord, plusieurs plantes peuvent se reproduire par fragmentation, c’est-à-dire qu’un simple fragment peut générer un nouveau plant. Ensuite, cette action perturbe l’écosystème en laissant plus de place pour d’autres espèces, dont les espèces exotiques envahissantes, et perturbe la faune profitant de ces plantes. Puis, toute intervention effectuée dans un plan d’eau est régie par des lois et des règlements.
Que faut-il faire alors ? Seule la prévention est efficace pour limiter la propagation des plantes. Il faut limiter les apports de nutriments vers les cours d’eau dans l’ensemble du bassin versant.
Comment ?
- Conservez des bandes riveraines végétalisées de 10-15 mètres ou plus ;
- Maximisez les surfaces végétalisées sur votre terrain et minimisez les surfaces imperméables ;
- Assurez-vous que votre installation sanitaire est conforme et ne fuit pas ;
- Utilisez des produits sans phosphate ;
- Parlez-en à vos voisins et proches. Le problème concerne tout le monde habitant dans le bassin versant.
Références :
CRE Laurentides (2013). Un monde vert dans un univers d’eau ! En ligne [https://crelaurentides.org/wp-content/uploads/2022/04/monde_vert.pdf], consulté en juin 2022.
RAPPEL (2022). Plantes aquatiques. En ligne [https://rappel.qc.ca/fiches-informatives/plantes-aquatiques/], consulté en juin 2022
RAPPEL (2022). Algues et cyanobactéries. En ligne [https://rappel.qc.ca/fiches-informatives/algues-et-cyanobacteries/], consulté en juin 2022
Document produit par
Maxime Bélanger
Agent de liaison
Programme de Soutien technique des lacs
Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE Laurentides)